Lettres Au Vent

30/03/2006

Marisol

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«Et que signifie la vie, s’il n’y a pas le mal, le remords, les pleurs.»

Dino Buzzati

 

Le soir tombait rapidement et j’avais encore deux heures de route avant de rejoindre mon hôtel. Je pestais contre moi-même: qu’est-ce qui m’avait poussé si loin des routes touristiques du Maroc, à l’extrémité Est, tout près de la frontière algérienne? C’était un souvenir: une ombre surgie d’un passé vieux de 40 ans: celle de Marisol. Depuis une heure je recherchais le petit cimetière européen de Z. où se trouvait sa tombe. Ma mémoire me trahissait car je n’étais allé qu’une seule fois dans ce cimetière, précisément le jour de l’enterrement de mon amie.
Je reconnus enfin l’ancien fortin de la légion étrangère, à moitié en ruines, au pied duquel étaient rassemblées les quelques tombes des européens morts à Z.

Les tombes n’étaient pas entretenues ; les pluies, chargées de ce sable rouge que le Sirocco amène avec lui, avaient laissé de grandes traînées sanglantes sur les marbres blancs. L’absence totale de fleur témoignait de l’abandon complet de ce lieu. De longues touffes d’alfa jaune paille, herbes folles de ces régions désertiques, ondoyaient sous la brise du soir, telles des cheveux blonds de femmes. Je me suis accroupi devant la pierre tombale et j’ai déchiffré avec peine ce qui était gravé en lettres jadis dorées: «Carmen et Maria Soledad S. mortes en Juillet 1960».
Je me souvenais : il y a 40 ans, cette pierre disparaissait sous les fleurs en dernier témoignage d’affection de l’ensemble des mineurs de Z.

De cet endroit, le regard dominait la plaine et portait très loin vers le Sud où il se perdait dans ce que je savais être l’immense désert du Sahara. Le fortin n’avait pas été construit là par hasard: c’était un point stratégique d’où on pouvait voir l’ennemi arriver de loin. J’imaginais un instant les soldats qui y avaient été affectés et cela me faisait penser à ce récit de Buzzati intitulé : « le désert des tartares». Quelles longues heures d’ennui s’étaient égrenées là, entre ces vieux murs aujourd’hui effondrés, à scruter ces mirages que la terre surchauffée s’amuse à susciter, à attendre un ennemi qui n’était peut-être jamais venu? A l’ouest le soleil commençait à se coucher et son éclat illuminait de rouge les monts de Tlemcen qui fermaient l’horizon à la frontière avec l’Algérie. Une petite brise s’était levée et il commençait à faire un peu frais. Les souvenirs se mirent à affluer et le frisson qui me parcourut le corps n’était pas dû seulement au froid. Dans le silence du soir le nom de Soledad résonnait dans ma tête et semblait se confondre avec l’appel lointain du muezzin appelant les musulmans à la prière.

 


Marisol faisait partie de notre petite bande d’une quinzaine d’adolescents qui essayaient de se distraire comme ils pouvaient dans ces terres lointaines de l’Est marocain vers la fin des années 50.

Nous habitions tous une petite ville minière située dans une zone semi désertique, à l’écart des routes touristiques, adossée à la frontière algérienne. L’été il y faisait chaud. Le désert n’était pas très loin. Avant de prendre la bifurcation vers la mine de Z., une longue route droite se dirigeait droit vers lui. Un panneau indicateur sur lequel figurait «Tombouctou 2500 Kms» déclenchait chez moi des rêves de caravanes chargées d’or et de sel. Le sirocco, appelé «hamzin» par les arabes parce qu’il lui arrivait de souffler pendant cinq jours d’affilé, amenait une sorte de brume chaude et rougeâtre qui déposait sur toutes choses une fine poussière rouge: le sable du Sahara. L’hiver au contraire était froid. La mine se trouvait sur un haut plateau à plus de 1000 mètres d’altitude et la neige blanchissait souvent le paysage. Cela nous plaisait beaucoup parce que dans ce cas nous n’avions pas de ramassage scolaire.

Tous les jours, nous - les adolescents - prenions un bus affrété par la Direction de la Mine pour nous amener au Lycée d’Oujda, la ville distante d’une cinquantaine de kilomètres. Le matin les élèves étaient un peu assoupis et chacun s’absorbait dans ses pensées, la bouche un peu pâteuse et les yeux encore collés par le sommeil, à mi-chemin entre les rêves de la nuit et la réalité des cours qui se rapprochaient. Le retour du soir était plus animé. Le chauffeur, un petit bonhomme haut comme trois pommes, se faisait assister par un grand gaillard aux cheveux gras que nous avions surnommé «le graisseur», on ne savait plus si c’était à cause de sa coiffure luisante ou parce qu’il était censé s’occuper de l’entretien du car. En réalité son travail consistait à ramener le calme dans le bus quand le niveau sonore montait trop et que le chauffeur avait du mal à se concentrer sur la conduite.

J’aimais bien m’asseoir près de Marisol. J’étais un peu amoureux d’elle, comme la plupart des garçons d’ailleurs. Elle n’avait pas de petit ami attitré mais j’avais presque perdu tout espoir de la conquérir. En fait elle ne semblait pas s’intéresser au flirt, alors que pour tous les autres c’était une recherche constante, un véritable sport local, meublant l’ennui de vivre dans cette région désolée. Au moment où son destin allait se nouer elle avait 16 ans. C’était une jolie brune aux yeux noirs et au teint mat que l’on observe souvent chez les arabes ou les espagnols d’Andalousie. Elle était menue mais déjà ses hanches et sa poitrine laissaient entrevoir la femme épanouie qu’elle serait devenue si le destin ne s’en était pas mêlé. «Tout le portait de Carmen», sa mère, disait on. En fait Marisol était le diminutif de Maria Soledad mais elle disait que c’était trop long à prononcer et on l’avait toujours appelée «Marisol». Je trouvais que le mot «Soledad», qui évoque la solitude, était un mot plus romantique que son diminutif associant la mer et le soleil, éléments qui ne nous faisaient pas défaut dans la région ( mais il est vrai que la solitude non plus !).

Le père - on l’appelait comme ça mais en fait il n’était que le «beau-père» - était l’antithèse physique de Carmen et Marisol. Il était allemand et s’appelait Karl. Il était grand, blond, les yeux bleus, d’un bleu pâle qui faisait songer à celui de la glace. Son visage était sillonné de rides profondes. Il avait été engagé par la Direction comme infirmier en chef du petit hôpital de la Mine. Tout le monde le connaissait parce que tous, à un moment ou un autre, avaient eu affaire à lui, que ce soit pour des vaccins, des pansements, ou des soins légers.

On savait peu de choses de lui. Un calcul rapide, à partir des 40 ans qu’il disait avoir, nous amenait à penser qu’il avait une vingtaine d’années pendant la dernière guerre, mais personne n’aurait osé le questionner à ce sujet tant le froid de ses yeux vous paralysait. D’ailleurs Karl n’était pas d’une nature très expansive. Ses rares confidences portaient sur sa rencontre avec Carmen, à Malaga en Espagne. Carmen avait perdu son mari quelques années auparavant et il l’avait recueillie avec sa fille âgée de 11 ans à l’époque.

Carmen avait toujours de la famille en Espagne et, chaque année, pendant les vacances d’été, elle et sa fille prenait le bateau à Melilla pour la rejoindre .

L’un de nos plaisirs d’adolescents était de parler des vacances. Cela nous aidait à supporter la vie dans ce trou perdu qu’était la mine de Z. Nous en parlions avant, en savourant les plaisirs à venir : le retour en France, l’ambiance de fêtes des villes du Midi, les bals populaires du 14 juillet ou simplement la vue des vertes collines au lieu de ces montagnes arides et rouges qui constituaient notre paysage quotidien ! Nous en parlions après, pour raconter entre garçons nos aventures et nos amourettes avec les «métropolitaines» dont la réputation de relative légèreté était communément admise par les «pieds-noirs».

- tu fais quoi cet été, Marisol?

- Oh, comme d’habitude, nous partons avec ma mère à Malaga chez les grands parents.

- Et Karl, il vient avec vous ?

- oui, mais pas tout de suite, il nous rejoindra en Août.

La voix de Marisol avait changé comme chaque fois qu’elle parlait de Karl. Je me demandais quels étaient les sentiments réels de la jeune fille à l’égard de son beau-père. Je repensais aux confidences qu’elle m’avait faites un soir et qui m’avait brusquement ouvert les yeux.
Nous avions été invités à une «surprise-party». Le mot était à la mode à cette époque. Il désignait ces après-midi ou ces soirées dans lesquelles chacun apportait quelques «microsillons» (c’était le nom qu’on donnait aux disques en vinyle noir), une ou deux bouteilles, et où le but était de flirter un maximum tout en dansant. Marisol et moi avions beaucoup dansé ensembles et, comme d’habitude, mes tentatives de flirt avaient lamentablement échoué. J’avais décidé de noyer ma déception dans l’alcool et avais entraîné Marisol dans l’expérience en espérant que cela l’amènerait à de meilleurs sentiments à mon égard. Si bien que, vers la fin de la soirée, nous étions tous les deux ivres; pas beaucoup mais juste ce qu’il fallait pour que les inhibitions s’effacent. La nuit était tombée; je la raccompagnais chez elle, prolongeant ainsi le plaisir que me procurait sa présence, lorsque je lui dis:

- Marisol, dis-moi pourquoi tu ne veux pas flirter avec moi, ni avec personne d’ailleurs?

- Je ne peux pas, Jean, je crois que je fais une sorte de blocage.

- Oui, je vois bien, mais c’est précisément ma question, j’aimerais savoir pourquoi?

Elle fit une halte dans un coin d’ombre et je ne voyais plus que le blanc de ses yeux et l’éclat humide de ses lèvres éclairées par un réverbère. Je résistai à une envie furieuse de la prendre et la serrer dans mes bras. Sa respiration semblait s’être suspendue. L’instant était propice aux confidences.

- je crois que c’est à cause de Karl. Il…

Sa voix s’arrêta un instant. L’alcool, l’obscurité qui nous isolait du monde et sa confiance en moi lui permirent de continuer.

- il est amoureux de moi.

Je ressentis un choc violent, provoqué par un mélange de jalousie et de dégoût, comme si un coup de poing dans l’estomac m’avait coupé la respiration.

- mais il est comme ton père, il n’a pas le droit. Tu en as parlé à ta mère?

- Oh non, j’aurais trop honte. Tu es le premier à qui j’en parle, surtout ne le répètes à personne. Si ma mère l’apprenait elle en deviendrait folle!

- Mais comment sais-tu qu’il est amoureux de toi?

- Il me l’a dit… plusieurs fois. Pendant que maman dort, il vient souvent dans ma chambre. Il m’a avoué qu’il était amoureux fou de moi, et puis il …

Marisol ne pouvait aller plus loin dans ses confidences, sa pudeur l’en empêchait.

- Marisol, tu n’as pas fait l’amour avec lui au moins ?

-Non, non… En fait il se contente de caresses et de baisers. C’est terrible, mais quand il arrive dans ma chambre, je suis comme paralysée par son regard et j’obéis alors à tout ce qu’il me demande de faire. J’ai peur aussi de parler et de réveiller ma mère.

Je revoyais le regard de Karl et une image terrible s’imposait à moi : cet homme était un serpent qui avait hypnotisé la jeune fille et la dévorait peu à peu, corps et âme.

Aujourd’hui, avec le recul et l’expérience dus à mon âge, je comprends pourquoi Marisol n’avait pas un comportement normal vis à vis des garçons de son âge. Quelque soit la nature réelle des rapports qu’elle avait eus avec Karl, le viol de son corps et de son esprit avait modifié sa vision de l’amour et des contacts physiques en quelque chose de trouble et de malsain. C’est cela qu’elle repoussait de toutes ses forces avec quiconque d’autre que son beau-père.

Le mois de Juillet arriva et nous allions nous disperser tous pour les vacances scolaires. Le dernier retour du bus scolaire fut un véritable enfer pour le chauffeur. Malgré les interventions du «graisseur» les élèves étaient fous de joie et le car s’arrêta plusieurs fois, le conducteur menaçant de ne pas repartir tant que le calme ne serait pas rétabli. Assis une fois de plus près de Marisol, indifférent aux déchaînements de joies de mes camarades, j’éprouvais le plaisir simple d’être prés d’elle et de sentir le contact intime de son épaule contre la mienne. Je lui demandais si elle était contente de partir en vacances.

- Oui Jean, je suis heureuse parce que nous partons dans trois jours en Espagne. Karl ne nous rejoindra qu’en Août.

Je savais qu’elle voulait me faire comprendre qu’elle échapperait ainsi pour un mois à l’emprise malsaine de son beau-père. C’était vraiment de belles vacances en perspective pour elle !

Je l’ai quittée à la descente du bus avec un simple baiser amical sur la joue. Je ne pouvais pas savoir que je ne la reverrais jamais plus.


Septembre était déjà là. Marisol n’était pas réapparue à la fin des vacances. Chacun des garçons espérait la revoir et reprendre les tentatives de séduction de la belle andalouse. La chaleur étouffante du mois d’Août avait un peu décliné mais cette année-là je me souviens qu’il y avait eu dans la région une invasion de criquets migrateurs. La campagne aux alentours s’était remplie des «yous yous» gutturaux des femmes, semblables à ceux qu’elles poussent dans les mariages ou les enterrements, et l’air résonnait du vacarme qu’elles faisaient en tapant sur tout ce qui était métallique : casseroles, bassines, fûts ou jerricans, ceci afin d’éviter que les terribles insectes ne se posent et dévastent leurs jardins et leurs champs. Le calme venait juste de revenir quand les cars de police sont arrivés, convergeant vers la maison de Karl.

L’école n’ayant pas encore repris, notre bande d’adolescents errait sans but précis entre le club, les tennis et la piscine. Le bruit de la descente de police s’est répandu comme une traînée de poudre, donnant un soudain intérêt à notre désoeuvrement, d’autant que nous avions été étonnés et chagrinés par l’absence de Marisol depuis la fin du mois d’Août.

Les policiers marocains établirent un périmètre de sécurité autour de la maison de Karl et nous fûmes contraints de suivre les évènements à distance. Un policier s’est avancé vers la porte, a frappé dessus assez violemment et a crié :

- Monsieur S., c’est la police. Veuillez ouvrir s’il vous plait!

Il réitéra plusieurs fois la manœuvre mais visiblement Karl n’était pas disposé à ouvrir.

Tout à coup nous entendîmes un coup de feu. La police avait-elle tiré? De là où nous étions nous ne pouvions en être sûr mais l’agitation qui s’était emparée des policiers nous faisait penser que c’est Karl qui avait tiré. Un policier est passé à l’arrière de la maison et s’est introduit par une fenêtre qui était resté entrebâillée. Plusieurs heures après, alors que la nuit commençait à tomber, une ambulance a emporté un corps qui devait être celui de Karl.

Nous avons eu les pièces manquantes du puzzle dans les jours qui ont suivi.
Les parents de Carmen, inquiets de ne pas la voir arriver comme prévu, avaient fini par alerter la police. Celle-ci avait interrogé discrètement les voisins de Karl. Personne n’avait aperçu les deux femmes. Quelqu’un avait vu Karl creuser un trou dans son garage. Il avait dit que c’était pour l’entretien de sa voiture. C’est ce faisceau de présomptions qui avait amené la descente de police. Se voyant acculé, Karl s’était tiré une balle dans la tête avec son ancien pistolet d’officier de la Gestapo.
En fouillant dans son passé on découvrit en effet que Karl (je continuerai à l’appeler sous le nom que nous lui connaissions, mais ce n’était pas son vrai nom) avait été l’un des assistants du tristement célèbre docteur Mengele à Auschwitz. C’est de là qu’il tenait ses compétences d’infirmier et les gens de Z. frémirent d’horreur rétrospective en pensant qu’ils étaient passés dans les mains d’un bourreau nazi. Il fut aisé de trouver la sépulture improvisée que Karl avait creusée dans le garage pour y ensevelir les corps de Carmen et Marisol.




Voilà pourquoi je me trouvais ce jour-là, à la nuit tombante, dans le petit cimetière de Z. En définitive, je me sentais un peu soulagé d’avoir fait ce détour. Je pense que je n’ai pas vraiment fait le deuil de Marisol. On peut dire que je fais partie, en quelque sorte, des victimes innombrables de Karl. Certes, contrairement à elles, je suis en vie, mais quelque chose est définitivement mort en moi. C’est que, toute ma vie, j’ai essayé vainement de chasser de mon esprit les terribles images des derniers instants de vie de mon amie. Une fois de plus elles ressurgirent du passé dans un scénario d’horreur que mon imagination a bâti pour me hanter.

Cette nuit là il fait très chaud. La sueur colle à la peau et on ne supporte aucun vêtement sur le corps, même le plus léger pyjama. Karl n’arrive pas à dormir. Il sait que Marisol va partir le lendemain et il veut en profiter une dernière fois avant. Il entre dans sa chambre. Marisol dort en chemise de nuit, le drap de son lit répandu par terre. Elle se réveille au contact des mains de Karl. La lueur laiteuse de la pleine lune éclaire la chambre. Les silhouettes de Marisol et de Karl se détachent comme celles d’un théâtre d’ombres chinoises sur le rectangle de la fenêtre ouverte. Comme à l’accoutumée, selon ce qui est devenu une sorte de rituel tacite entre eux, il joue le jeu de la domination et la jeune fille s’y soumet. Pendant ce temps, Carmen, indisposée par la chaleur, a du mal à dormir aussi ; son bras se tend en travers du lit conjugal et ne trouve pas Karl. Elle se lève, parcourt le couloir qui va de la chambre aux toilettes et passe devant la chambre de Marisol. Elle croit entendre des gémissements. Elle ouvre la porte et découvre sa fille et son mari dans une position sans équivoque. Elle hurle:

- Tu es un être ignoble. Tu étais en train de violer ta fille! Dès demain matin j’irai te dénoncer à la police!

Karl la suit dans leur chambre. Il sait que son passé ne lui permet pas de supporter une quelconque enquête de police. Il prend un oreiller et étouffe Carmen de tout son poids sur leur lit. Lorsque, après de longues minutes, Carmen a cessé de bouger, il retourne dans la chambre de Marisol. Celle-ci semble tétanisée dans son lit et tremble de peur. Elle a entendu, malgré les oreillers, les cris étouffés de sa mère, puis, tout à coup, le terrible long silence qui a suivi.

- Karl, je t’en prie, dis-moi ce que tu as fait à maman?
-Rien, Marisol, tout va bien; elle se repose maintenant.

En disant cela il la regarde droit dans les yeux et ses mains se posent sur les frêles épaules de la jeune fille comme pour une caresse; puis elles entourent doucement son cou et se mettent à serrer. Les yeux de Marisol restent fixés sur ceux de son bourreau jusqu’à la fin. C’est ce regard insupportable qui hante mes nuits et m’empêche de dormir. Ce sont les regards entrecroisés du serpent et celui de sa victime hypnotisée, unis dans une ultime étreinte mortelle.

Un commentaire »

  1. je suis de berkane merci pour lalettre au anges de marisol&carmen quand j ai lu la lettre j etais boulverser & des souvenir qui me revienent dans les annees 60 nos voisins (serrano diego ,carna sa femme&les filles janine,marie carmen,isabelle….)et ça c est une histoir

    Commentaire par tahri.abdennaceur — 08/09/2006 @ 0:08

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